mercredi 22 décembre 2010

Interprétation d'un rêve de voyage en transport en commun



  Rêve d'un voyage en transport en commun


1-Récit du rêve

Ma femme et moi attendons le bus. Je ne sais pas si le bus qui vient appartient au réseau de transport de ma ville actuelle ou à celle de la ville que j'ai quittée il y a quelques années.. Chaque personne qui attend le bus espère que celui-ci stationnera à son niveau à elle pour être la première à monter et avoir ainsi une place de choix. Quand le bus arrive je me positionne de telle sorte que je puisse monter le premier. Je choisis une première place devant mais je me ravise et change tout de suite d'avis pour m'installer à l'arrière, tout au fond. Je viens de m'apercevoir que ma femme est assise loin de moi aux côtés d'une passagère. Il me semble que ma femme était jusque-là comme à l'arrière-plan dans mon rêve. J'ai l'impression d'être content qu'elle soit assise loin de moi. Puis je me vois sur le même siège en face d'une femme âgée mais encore séduisante et présentant une sorte de légère "déviance" mentale.

2- Contextualisation

Je suis un homme de 42 ans marié depuis 13 ans; j'ai 2 enfants. Je pense que je suis satisfait de mon mariage malgré les quelques désagréments que peut apporter parfois la vie conjugale et tous les couples d'ailleurs sont amenés à en connaître. J'exerce depuis plusieurs années un métier qui me plaît : je suis cadre supérieur dans une très grande entreprise et n'ai pas de diffucultés financières majeures. Je n'ai pas beaucoup d'amis mais c'est un choix. Je garde aussi mes distances avec ma famille que je n'ai pas vue depuis longtemps; j'ai en effet trouvé que nos dernières retrouvailles étaient plus décevantes que gratifiantes. Je remarque dans ce rêve des détails qui appartiennent à ma vie réelle mais le tout forme un kaléidoscope qui me paraît incompréhensible. C'est pourquoi j'espère en obtenir une explication.
   
3- Interprétation
a- Ma femme et moi attendons le bus
D'après ce que vous me dîtes deux catégories de sentiments opposés accompagnent en vous cette image : d'une part le plaisir que vous avez à retrouver votre épouse en fin de semaine; elle travaille tout le reste du temps et vous vous voyez rarement. Vos retrouvailles de fin de semaine mettent fin à votre douloureuse solitude car vous vous promenez ensemble à travers la ville et dans les communes avoisinantes comme de jeunes amoureux. D'autre part vous avez l'impression que ces mêmes retrouvailles viennent prématurément mettre un terme à une forme de solitude qu'au fond vous avez fini par apprécier. Vous ne cachez pas d'ailleurs le fait que vous avez du mal à vous dissimuler le soulagement que vous ressentez souvent quand votre épouse vous dit qu'elle doit faire des heures supplémentaires et qu'elle rentrera plus tard que prévu.
Cette première partie de votre rêve est donc l'évocation de votre relation ambivalente à votre épouse. Elle illustre le cortège de sentiments à la fois hostiles et favorables qui sous tendent votre vie conjugale. Cela se comprend si l'on se souvient de tout ce que peut représenter le mariage pour un être humain. Tout au long de notre vie nous recherchons l'équilibre avec nous-même et avec les autres. Sur cette voie qui mène à la conquête de soi, le mariage est pour beaucoup de personnes l'aboutissement idéal car il instaure enfin cette conciliation entre les forces antagonistes qui régissent notre intériorité. En effet l'autre, le conjoint, est à la fois différent et semblable à nous à plus d'un titre . Pourtant nous avons réussi à nous le concilier même si cela ne s'est pas fait sans peine. Mais une forteresse que l'on a fini par prendre d'assaut demande à être conservée en permanence. Autrement dit la sérénité que vous avez conquise par votre mariage reste fragile car elle est constamment menacée ici par les absences répétées de votre épouse qui menacent votre harmonie. Le début de votre rêve traduit ainsi votre inquiétude à l'idée de perdre tout ce que vous avez inlassablement construit. Cette vertu pacificatrice du mariage avait déjà été pressentie par les Grecs entre autres. On trouve en effet dans la mythologie grecque la notion de mariage sacré ou hiérogamie ; des êtres divins se marient et donnent naissance à des vertus : par exemple Zeus,dieu créateur de l'ordre universel, épouse Thémis, déesse de la justice et de leur union naissent Eiréné (la paix), Erenonia (la discipline), Dikè (le droit).
En ce qui vous concerne, et cela vaut pour tous ceux qui recherchent l'harmonie dans le mariage ou ailleurs, vous redoutez de perdre la paix, la discipline et l'équilibre que vous apporte votre mariage.

b- Je ne sais pas si le bus qui vient appartient au réseau de transport de ma ville actuelle ou à celui de la ville que j'ai quittée il y a quelques années

Cette confusion n'est pas sans signification. Partons du fait que si vous étiez éveillé et réellement en train d'attendre le bus vous ne confondriez jamais les deux compagnies de transport. Si vous attendez un bus à Lille, le voyant arriver, vous ne vous demanderez jamais s'il s'agit d'un bus lyonnais. Dans quelle condition, éveillé, un autre réseau de transport pourrait-il être évoqué de façon tout à fait cohérente ?
On peut se dire en voyant arriver le bus à Lille : " Tiens, cela me rappelle quand j'attendais le bus à Lyon. "
On peut même faire de l'humour et demander à son voisin, qui peut être le conjoint : " C'est un bus lillois ou lyonnais ? " On signifierait par là que notre nouveau mode de vie à Lille ressmble à tel point à celui que l'on avait à Lyon que l'on ne sait plus si c'est un bus de Lille ou de Lyon. Notre voisin, comprenant ce trait d'esprit, pourrait rire. C'est pourquoi d'ailleurs porfois nous rions en dormant : nous nous amusons de nos propres mots d'esprit. Imaginons qu'à l'arrêt de bus quelqu'un entende votre question mais que, ne vous connaissant pas, il la prenne au pied de la lettre. Il resterait stupéfait. Eh bien, éveillé, vous réagissez à l'égard de vous-même comme ce client à votre égard. Il ne vous connaît pas donc il ne vous comprend pas jusqu'à ce que vous lui expliquiez le sens de votre question.
Quel peut bien être le sens de cette confusion des deux réseaux de transport ? Vous m'avez dit que votre épouse vous a suggéré de changer de ville car elle commencait à se lasser de celle que vous habitiez. Vous-même en étiez rassasié, vos randonnées vous ayant permis de voir l'essentiel de cette région. Arrivée à votre nouvelle ville, le travail vous prend à tous deux la majeure partie de votre temps. Le fait de vous retrouver fréquemment seul affadit votre quotidien. Vous ne voyez plus que la routine et non pas la beauté de la nouvelle région. Vous avez sûrement dû penser alors : " A quoi bon chercher la nouveauté si c'est pour revivre le même train-train ? " Peut-être avez-vous même pensé : " A force de vivre le métro-boulot-dodo je ne vois plus la différence entre mon ancienne vie de célibataire et ma nouvelle vie d'époux. " Vous avez donc volontairement confondu dans ce deuxième temps de votre rêve  des époques différentes de votre vie pour signifier que leurs ressemblances sont de loin supérieures à leurs dissemblances au point que vous en arrivez à vous demander si cela valait bien la peine de se marier. En résumé : " Pourquoi avoir construit tout cela, à savoir le mariage (premier temps de votre rêve) si c'est pour vivre comme un célibataire; autant rester célibataire! (deuxième temps de votre rêve). "

c- Chaque personne qui attend le bus espère que celui-ci stationnera à son niveau pour monter la première et avoir ainsi une place de choixJPG - 68.5 ko
Selon vos propres dires vous êtes étonnés de voir que les humains sont parfois capables de réagir comme des animaux. Vous avez remarqué à cette occasion chez eux une sorte d'empathie caractéristique de l'esprit de horde : tous pensent la même chose et chacun devine ce que l'autre pense mais tout cela dans un but terre à terre, satisfaire son petit intérêt propre, en l'occurrence obtenir la meilleure place dans le bus. Or vous faites partie de cette foule. En somme dans les deux premières parties de votre rêve votre vie vous semble devenir de plus en plus insignifiante car avec les absences répétées de votre femme, c'est la sève qui quitte la plante qu'est votre vie. Dans cette troisième partie de votre rêve cette insignifiance est sur le point d'atteindre son paroxysme puisque vous vous dévalorisez considérablement en vous percevant comme membre d'une espèce vivante purement animale. Vous vous dites : " Toute cette soi-disant éducation qui m'a élevé au-dessus de la condition animale s'est effondrée comme un château de cartes à la première brise : la venue du bus. Peut-être qu'au fond je n'ai jamais dépassé le stade de l'animalité. C'est absurde, cela n'a pas de sens de s'éduquer pendant des années pour s'apercevoir que l'on n'a pas changé. "On retrouve donc dans ce troisième temps de votre rêve une continuation et un renforcement du sentiment d'insignifiance et d'absurdité des choses. Vous êtes donc en proie à la déréliction (état d'une personne qui se sent abandonnée, privée de tout secours).
La mythologie a illustré ce sentiment d'absurdité dans le mythe de Sisyphe : Sisyphe, simple mortel, a manqué de respect aux dieux. A sa mort il est envoyé dans le Tartare, lieu de toutes les tortures. Là il est condamné à rouler un énorme rocher sur le flanc d'une montagne jusqu'à ce qu'il atteigne le sommet. Malheureusement à chaque fois que Sisyphe arrive en haut le rocher roule jusqu'en bas. Il ne lui reste plus qu'à redescendre pour de nouveau repousser tant bien que mal son rocher jusqu'au sommet et ceci pour l'éternité. Beaucoup d'écrivains ont vu dans ce mythe l'illustration de la condition humaine : l'homme, tout comme vous dans votre rêve, s'évertue à  "monter" c'est-à-dire à accroître son bien être, à fonder une famille en oubliant que rien n'est définitivement acquis et que le déclin peut rapidement succéder à la victoire laborieusement remportée.

d- Quand le bus arrive je me positionne de telle sorte que je sois le premier à monter

Vous me dites qu'à l'origine vous étiez très courtois. Par politesse vous cédiez volontiers votre place mais vous vous êtes aperçu avec le temps qu'à force d'être poli vous montiez toujours le dernier, que trop souvent les passagers faisaient preuve d'une ingratitude éhontée et que vous voyagiez très fréquemment debout. Vous n'avez pas tardé alors à inverser la tendance : désormais vous reléguez le savoir-vivre au second plan; vous faites preuve d'un égoïsme mesquin, glouton et aveugle. Mais au fond vous avez honte d'avoir si rapidement régressé à un stade dont vous vous étiez si péniblement éloigné.
En somme l'éloignement de votre épouse vous expose à redevenir le célibataire individualiste que vous étiez. Cette époque comportait certains avantages et bienfaits auxquels vous goûtez de nouveau aujourd'hui mais pour ainsi dire à votre corps défendant, contraint et forcé par les circonstances. Cela explique vos remords car cette régression se fait au prix de quelques acquis culturels importants que vous n'étiez pas disposé à sacrifier.

e- Je choisis une première place devant mais je me ravise et change tout de suite d'avis pour m'installer à l'arrière, tout au fond

Vous reproduisez en rêve une scène qui s'est réellement passée à plusieurs reprises. Il faut donc s'attendre à ce que cette scène ait en rêve un sens parent de celui qu'elle avait en réalité. Vous avez constaté que vous étiez régulièrement obligé de céder votre place aux personnes âgées et aux personnes handicapées. Alors qu'au début vous aviez l'impression de la céder de bon coeur, avec le temps cet acte vous est apparu comme une contrainte de plus en plus désobligeanta. Il vous est même de ne pas céder aux sollicitations tacites et pressantes de certains voyageurs âgés et invalides. Puis vous avez décidé de vous installer le plus loin possible, à l'arrière, pour éviter ce désagrément. Vous avez eu les pensées suivantes : " De toute façon l'altruisme, le dévouement, la sociabilité ne nous apportent rien. Il n'y a que les égoïstes qui réussissent dans la vie. Je méprise toutes ces gens qui me prennent tous mes biens sans rien me donner en retour." Vous reconnaissez aussi avoir dit un jour ouvertement à votre épouse dans le bus et de telle sorte que les autres voyageurs vous entendent : " Je préfère m'asseoir derrière car j'en ai marre de céder ma place, d'autant plus que je paye mon abonnement mensuel. J'en ai assez de voyager de bout." On voit le dénominateur commun aux cinq premières étapes de votre rêve : la tentation de céder à toutes les impulsions égoïstes car le fait de s'affranchir des obligations sociales est une source de bienfaits quand ces obligations sont vécues comme des contraintes : le mariage est de moins en moins gratifiant puisque vous êtes de plus en plus seul, alors autant mener la vie de célibataire égocentrique. Vous préférez aller dans la ville de votre choix si c'est pour aller dans la ville choisie par votre épouse mais rester seul et livré à vous-même. Suivre vos penchants vous serait plus profitable dans toutes les situations. Vous faites fi de toutes les valeurs sociales telles le mariage, l'altruisme, la politesse...
f- Je viens de m'apercevoir que ma femme est assise loin de moi près d'une autre passagère. Il me semble que ma femme était jusque-là comme à l'arrière-plan dans mon rêve. J'ai l'impression d'être content qu'elle soit assise aussi loin
Vous me dites que votre épouse a tendance à ne pas s'asseoir près de vous dans le bus. Cette attitude vous fait penser au rejet dont vous étiez victime dans votre enfance de la part des personnes qui vous sont les plus chères. L'attitude de votre femme a réactivé le ressentiment profond que vous éprouvez toujours contre les personnes qui vous ont injustement haï. Vous en êtes arrivé à haïr votre épouse et vous souhaitez qu'elle s'éloigne de vous puisqu'elle se comporte comme les personnes que vous fuyez et exécrez car elles vous ont détesté sans raison. Le fait que votre épouse soit à "l'arrière-plan" de votre rêve a le sens d'une dévalorisation : vous diminuez la valeur de votre femme, vous l'amoindrissez, vous la rabaissez  au rang de détail insignifiant; à la limite, elle n'a pas plus d'importance qu'elle n'en avait avant que vous ne la rencontriez. Vous lui faites payer cher son attitude : non seulement elle s'asseoit loin de vous mais encore près d'une autre passagère, comme si, pensez-vous, elle tenait à ce que vous ne puissiez pas la rejoindre. On pourrait aller jusqu'à soupçonner  que cette passagère est la représentante de la personne qui vous a haï dans votre enfance. En les plaçant côte à côte votre rêve établit une comparaison et une égalité entre votre épouse et cette passagère. Vous dites en réalité : " Puisque tu t'es comportée comme cette femme que je déteste d'autant plus qu'elle m'a détesté sans raison ou du moins sans que j'y sois personnellement pour rien, alors je te déteste et je préfère retrouver ma solitude qui m'apporte au fond plus de bien être que le mariage." D'ailleurs vous acceptez cette interprétation puisque vous me dites avoir constaté que votre épouse a lié connaissance avec un étranger avec lequel elle entretient une correspondance secrète et auquel elle envoie en cachette des colis. Vous avez l'impression qu'elle ne vous aime pas, non pas en raison de défauts quelconques que vous auriez mais uniquement parce que vous êtes son mari. Tout autre homme est pour elle un l'idéal auquel elle a toujours aspiré. Vous avez alors revécu la souffrance d'être délaissé au profit d'un autre.
g- Puis je me vois sur le même siège en face d'une femme âgée mais encore séduisante et présentant une sorte de légère "déviance" mentale
Plusieurs éléments doivent ici être interprétés séparément :
- la posture que vous avez avec cette femme est significative. Vous la décrivez comme si vous étiez un enfant porté par sa mère . Vos jambes enlacent ses hanches et vous la regardez fixement comme les enfants qui par amour filial veulent s'imprégner de l'image de leur mère.
- cette femme est âgée et séduisante; Encore un indice en faveur de cette approche. Votre mère a 74 ans mais vous la trouvez toujours très belle. Quand vous repensez à elle vous la voyez toujours jeune, attirante, sensuelle, le regard pétillant. Quand on aime une personne, en l'occurrence sa mère, envers et contre tout, on la trouve toujours belle quel que soit son âge car la source de l'émotion n'est pas le corps mais la relation affective que l'on entretient avec elle. Mais si comme on le prétend vous fuyez votre épouse comme vous fuyez votre mère en raison de la haine que celle-ci vous vouée injustement, pourquoi éprouvez-vous cet amour pour votre mère en rêve ? L'amour rest un feu intérieur inextinguible quand bien même on a quitté l'être cher depuis des années. En ce qui vous concerne vous me dites avoir compris une chose importante : dans la vie ordinaire il est impossible d'aimer une personne qui n'a été pour nous qu'une source de souffrance. Or une mère est aimée par ses enfants même quand la vie qu'elle leur fait mener n'est pour eux qu'un calvaire. La différence entre la première personne qui n'est pas la mère et la mère proprement dite est le fait d'être mère. Donc c'est le seul fait d'être mère qui est la source première et définitive de l'amour filial; celui-ci sera et pérenne même si l'enfant fut maltraité. Vos observations sont pertinentes. La mère en tant que telle on l'appele Imago maternel. C'est la représentation de la mère en tant que dispensatrice des bienfaits abstraction faite de tous les traits particuliers propres à telle ou telle mère. C'est à cette image maternelle que l'enfant est avant tout attaché. Mais comme cette image est fatalement incarnée en une mère particulière, il est difficile sinon impossible de s'interdire d'aimer notre  mère particulière même quand elle est la pire des marâtres. Voilà pourquoi parfois on se surprend à aimer les personnes que l'on déteste. Dans votre rêve vous avez presque réussi cet exploit de retrouver le véritable amour  non pas dans un être de substitution comme votre épouse ni votre mère mais dans l'image désincarnée de la mère que l'on ne peut qu'aimer car elle ne fait que nous aimer, contrairement aux femmes que vous avez connues telles votre mère et votre épouse: la première vous a seulement haï et la deuxième s'éloigne de plus en plus de vous.
Vous dites que votre épouse a une amie qui lui offre souvent des cadeaux. Vu l'âge de cette amie, elle pourrait être la mère de votre épouse. Cette amie présente aussi les premiers symptômes de la maladie de Parkinson. Elle a l'air de traiter votre épouse comme sa fille et de façon totalement désintéressée puisqu'elle a aimablement interdit à votre épouse de lui offrir en retour le moindre cadeau en guise de remerciement. Vous aimeriez donc que la femme âgée de vos rêves agisse avec vous comme l'amie de votre épouse avec celle-ci; ou du moins cette femme âgée agit déjà ainsi avec vous puisque vous l'assimilez à l'amie de votre femme  au moyen de la maladie : l'amie de votre épouse a la maladie de Parkinson et traite votre femme comme son enfant chérie; la femme âgée que vous étreignez tendrement présente une légère déviance mentale que vous associez spontanément à la maladie de Parkinson.

Pour résumer l'interprétation de votre rêve, celui-ci est l'expression du déchirement auquel vous êtes sujet depuis quelques temps. Vous formulez simultanément au travers de votre rêve deux aspirations antagonistes entre lesquelles vous balancez constamment : d'une part, le désir de retrouver une vie conjugale harmonieuse comme elle le fut, et qui vous apporte les compensations les plus importantes que vous a refusées votre vie passée; cette volonté de ne pas rompre avec votre épouse est manifeste et apparaît dans la notion d' "attente", donc d'espoir, et dans l'omniprésence de votre épouse dans votre rêve; cela signifie que dans votre esprit vous êtes tous deux inséparables.
D'autre part, vous formulez le désir non moins prononcé de renouer avec un mode de vie (le célibat) ; mais on voit que celui-ci serait pour vous davantage un refuge, un dernier retranchement vers lequel vous vous repliez dans la défaite et non pas un objectif réellement désiré comme tel. Vous n'êtes pas sans faire penser à un homme qui, déçu de la vie matrimoniale, songe à retourner dans la maison où il a grandi pour regagner sa chambre d'enfant et s'imprégner avec plaisir des parfums du passé tout en reconnaissant au fond que ce serait là une abdication de sa part que d'agir ainsi. Mais vous avez suffisamment de lucidité et de maturité pour inverser la tendance et faire en sorte que votre vie de couple vous apporte le bonheur qu'elle vous avait promis et auquel vous aviez commencé à goûter.

Chéguenni Mohamed
 
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