samedi 15 janvier 2011

Doser son sommeil pour vivre plus longtemps

 


La bonne nuit de huit heures de sommeil, recommandée par nos grands-mères n'est peut-être pas celle qui aide à vivre le plus longtemps. Selon une étude américaine, les personnes qui dorment beaucoup (plus de 8 heures) ou trop peu (moins de 4 heures et demi) ont un taux de mortalité plus élevé de 12 à 15 %.

Le sommeil est une période durant laquelle l'organisme diminue ses dépenses énergétiques de façon à compenser la dépense effectuée durant l'état de veille. Chacun d'entre nous, à un moment ou à un autre, a pu mesurer l'effet de la durée du sommeil sur sa vitalité. Plusieurs études ont d'ailleurs démontré qu'elle avait bien une influence sur notre santé. Peut-elle en avoir une sur notre longévité ? C'est ce que laisse supposer une étude américaine parue dans Archives of Général Psychiatry.

Des chercheurs californiens ont mené une étude sur plus d'un million de personnes âgées de 30 à 102 ans. Cette étude a pris en compte plusieurs paramètres tels que l'âge, le régime alimentaire, l'exercices physique, des antécédents médicaux ou encore le fait que les personnes fumaient ou non, en plus de la durée moyenne de leurs nuits de sommeil. Il s'avère que les personnes qui dorment 6 à 7 heures par nuit sont celles qui ont le taux de survie le plus élevé, avec un maximum pour des nuits de 7 heures. En revanche, celles qui dorment 8 heures ont un taux de survie plus faible de 12 % et celles qui dorment moins de 4,5 heures ou plus de 8 heures ont, elles, un taux de survie plus faible de 15 %. Les chercheurs ont en effet pu observer que des nuits de plus de 8 heures étaient associées à des risques accrus de cancers, de maladies cardio-vasculaires ou d'accidents vasculaires cérébraux. Toutefois, le lien de cause à effet reste inconnu à ce jour.

Par ailleurs, les insomniaques peuvent dormir sur leurs deux oreilles car l'étude montre que des épisodes d'insomnie n'affectent en rien la longévité. Au contraire, ceux qui ont recours à des somnifères ont un risque plus élevé de mourir plus tôt. A choisir, mieux vaut donc prendre un bon livre et s'armer de patience plutôt que d'avaler une pilule du sommeil !

Somnolence diurne excessive

 


Méconnue et sous diagnostiquée, la somnolence diurne excessive est pourtant très fréquente et handicapante dans la vie quotidienne. De plus, cette lutte pour maintenir un niveau d'éveil suffisant pour effectuer des tâches communes est source d'accidents graves.La somnolence diurne excessive se manifeste par des endormissements involontaires au cours de la journée, plus ou moins contrôlables. Elle génère une sensation subjective de mauvaise vigilance et nécessite de lutter pour résister à l'envie de dormir et pour maintenir un niveau d'éveil suffisant à l'exécution des activités quotidiennes. C'est par ailleurs le symptôme principal de la narcolepsie. Contrairement aux insomnies, les patients se plaignent rarement de somnolence diurne. Or elle affecte considérablement la qualité de vie, avec une diminution des performances scolaires et professionnelles, et peut entraîner de graves conséquences. Selon une enquête nationale (1), ce trouble est très fréquent : 54% des Français se sentent parfois somnolents dans la journée, alors qu'ils ont correctement dormi. Cette sensation est quotidienne pour 8% des personnes interrogées. Cette affection n'est pas sans conséquence puisque 6% des Français ont reconnu avoir somnolé au volant au cours des trois derniers mois. Or seuls deux sur trois se sont arrêtés pour se reposer, alors que ce symptôme multiplie par huit le risque d'accident… En plus d'être un facteur de risque d'accident grave, la somnolence diurne excessive est un symptôme révélateur d'éventuels troubles respiratoires du sommeil, en particulier les apnées du sommeil.

Une dette importante de sommeil

Dans la majorité des cas, et particulièrement chez les adolescents, ce symptôme résulte d'une dette de sommeil. Une bonne façon de le vérifier est de comparer le nombre d'heures de sommeil en période de travail à celui pendant les vacances.

Attention, pas de mélatonine !

Dans certains pays, les somnolences sont traitées avec de la mélatonine. Ce médicament n'est pas autorisé en France et il est déconseillé de s'en procurer lors d'un voyage ou sur Internet. En dehors de toute prescription médicale, les effets secondaires ne sont pas maîtrisés et les produits peuvent manquer de fiabilité.

Quelques conseils

  • Se coucher, et surtout se lever, à heures régulières.
  • Pas de stimulant en fin de journée (caféine, nicotine).
  • Pas d'alcool. S'il facilite l'endormissement, il perturbe ensuite le sommeil.
  • Ne pas trop manger avant de se coucher.
  • L'exercice physique améliore le sommeil, mais il est à éviter une heure avant le coucher.
  • Minimiser la température, la lumière et le bruit.
  • Choisir une literie (matelas et oreillers) selon ses préférences.
  • Pas de télé, de travail ou de lecture une fois installé dans son lit.

Attention, dettes de sommeil

 


Près de 45% des Français déclarent ne pas dormir suffisamment. 17% accumulent les dettes de sommeil et 12% sont insomniaques. Mais on constate que ceux qui dorment le moins sont aussi ceux qui adoptent le moins les comportements favorables à un bon endormissement…

Le sommeil, c'est la vie

Nous passons un tiers de notre vie à dormir. Or nous ne savons pas tous bien dormir et ne réalisons pas toujours l'impact d'un manque de sommeil sur notre vie quotidienne. Les enfants, les adolescents, mais aussi les jeunes adultes actifs sont capables d'accumuler des dettes de sommeil parfois très importantes. Quelles en sont les répercussions ?
  • Troubles de l'apprentissage.
  • Difficultés professionnelles.
  • Problèmes de mémoire.
  • Difficultés de concentration.
  • Dérégulation de l'humeur (dépression, anxiété…).
  • Stress.
  • Variation de la glycémie, ce qui favorise la prise de poids.
  • Augmentation de la pression artérielle.
  • Etc.

Pourquoi 17% des Français (25-45 ans) ne dorment pas suffisamment et 12% sont insomniaques ?

Certes, le stress, les problèmes au travail, les soucis familiaux, le manque de temps, etc., n'aident pas à dormir, mais on constate que ces personnes adoptent davantage de comportements néfastes au sommeil. Alors comment remettre les pendules à l'heure ?

Quelle est la durée adéquate de sommeil ?

Selon la plupart d'entre nous, cette durée doit être de 8 heures, voire de 6-7 heures pour certains. Or nous sommes tous différents et nous avons des besoins différents. Ainsi globalement, un adulte a besoin de 6 à 10 heures de sommeil par nuit. Et si vous avez des coups de fatigue durant la journée, n'hésitez pas à faire une petite sieste. Elle a un effet récupérateur intéressant pour les personnes en dettes de sommeil et ensuite n'empêche pas de dormir la nuit.

S'endormir dans un environnement calme

Trois personnes sur quatre regardent la télé avant de dormir, pendant 1 heure 30 en moyenne, mais plus on a de difficultés à s'endormir, plus on la regarde longtemps… Un quart la regarde depuis son lit. Or la télé n'est pas propice, contrairement à ce que l'on voudrait croire, à l'endormissement. L'ambiance favorable est sans bruit et sans lumière. Surfer sur Internet et jouer à des jeux vidéo avant le coucher n'est pas non plus une bonne habitude. Elle tend inversement à mettre en éveil, à stimuler les neurones. C'est pourtant le cas de 35% des Français, qui y consacrent une heure avant d'aller se coucher. Ce pourcentage est plus élevé chez les personnes en dette de sommeil : 40-42%.

Eviter tous les excitants

A tort, plus de 2 Français sur 3 consomment des excitants après 17 heures : tabac, café, alcool, coca ou thé.

Chez les enfants, quels sont les besoins moyens de sommeil ?

Nouveau-né : 16-17 heures Enfant de 3 ans : 12 heures Enfants de 6 ans : 9 heures Attention, ce sont des besoins moyens. Il peut exister de grandes différences d'un enfant à un autre, avec des écarts pouvant aller jusqu'à 3 heures. Une bonne façon de savoir si votre enfant dort suffisamment est d'observer son comportement en fin de journée, entre 16 et 20 heures. S'il est calme, attentif et de bonne humeur, tout va bien, il dort probablement suffisamment. En revanche, s'il est agité, irritable ou intolérant à la frustration, il manque certainement de sommeil.

Les ados manquent de sommeil...

 


Les données issues d'un récent sondage portant sur les habitudes de sommeil des adolescents, sont inquiétantes. 34% se plaignent de somnolences durant la journée et un tiers d'entre eux présentent même une tendance pathologique à s'endormir durant la journée. Or le sommeil est aussi important par exemple que la nutrition ou la lutte contre le tabac. De plus, l'adolescence est une période charnière du développement du sommeil où co-existent des besoins de sommeil importants, des habitudes de vie qui changent et des emplois du temps surchargés.
Ce sondage Sofres, réalisé en février 2005 et commandité par l'Institut du sommeil et de la vigilance (ISV), apporte des informations intéressantes.
  • Plus de la moitié des ados interrogés se sentent somnolents dans la journée au moins une fois par semaine.
  • 30% ont une tendance pathologique aux endormissements dans la journée.
  • Seul un sur dix en a parlé à son médecin.
  • Les ados ne dorment pas suffisamment en semaine et récupèrent le week-end.
  • 70% des ados ont une dette de sommeil en semaine.
  • La récupération n'est pas toujours présente ou suffisante.
  • Il existe un décalage important du lever et du coucher le week-end (plus tardifs) par rapport à la semaine : ce phénomène est un facteur déstabilisant du rythme veille/sommeil.
  • 37% des ados sont concernés par les problèmes d'insomnie, avec une prédominance chez les filles.
  • 34% présentent des problèmes importants de stress, d'anxiété ou de déprime, avec une prédominance chez les filles.
  • Un adolescent sur dix prend des médicaments pour lutter contre le stress, l'anxiété ou pour dormir.

Que font les ados le soir et la nuit ?

  • 96% regardent la télé durant en moyenne 7 h 41 par semaine.
  • 58% surfent sur internet et y consacrent en moyenne 5h38 par semaine.
  • 48% jouent à des jeux vidéo, cette activité représentant en moyenne 3 h 58 par semaine.

Quelles sont les conséquences d'un mauvais sommeil ?

  • Risque de somnolence diurne et troubles de l'attention.
  • Mauvaise reconstitution des stocks énergétiques des cellules musculaires et nerveuses.
  • Trouble de la production d'hormones de croissance.
  • Perturbation de fonctions telles que la glycémie ce qui peut favoriser le surpoids et le risque de diabète.
  • Faible élimination des toxines et des autres déchets des systèmes respiratoires, cardiovasculaires et glandulaires.
  • Diminution des défenses immunitaires.
  • Trouble de la régulation de l'humeur et activation du stress.
  • Perturbation des mécanismes d'apprentissage et de mémorisation.

Quelques conseils pour mieux dormir

  • Eviter les excitants le soir (café, thé, vitamine C, cola).
  • Ne plus pratiquer plus de sport après 20 heures.
  • Eviter l'alcool le soir.
  • Eviter les repas trop copieux, surtout le soir.
  • Favoriser les activités relaxantes le soir (bain tiède au moins deux heures avant le coucher, lecture, tisane…).
  • Trouver un rythme de sommeil et le respecter.
  • Une fois au lit, éviter de regarder la télévision, de travailler ou de manger.
  • Ecouter les signaux du sommeil (bâillements, yeux qui piquent).
  • Une fois réveillé le matin, même très tôt, se lever et commencer la journée, sans chercher à tout prix à se rendormir.
  • Ne pas utiliser de médicaments pour dormir sans avoir consulté un médecin.

Quand réagir, quand consulter ?

  • Difficultés depuis plusieurs semaines à s'endormir.
  • Réveils trop tôt (4 ou 5 heures du matin).
  • Sensations désagréables dans les jambes, qui empêchent de s'endormir ou réveillent la nuit (impatience).
  • Fatigue le matin malgré une nuit normale.
  • Envies de dormir la journée et lutte pour rester actif.
  • Sommeil agité. L'entourage s'inquiète du ronflement et des arrêts de la respiration au cours du sommeil (apnées du sommeil).

Pour faciliter le dialogue médecin et patient, un livret intitulé « passeport pour le sommeil » a été édité. Très bien fait, il explique ce qu'est le sommeil, comment bien dormir et quels sont les signes qui doivent alerter et amener à consulter. Plusieurs pages font également office d'agenda afin de noter jour, après jour horaires de sommeil, période de somnolence, réveil nocturne et durée, etc.

Moins on dort, plus on grossit

 

Les personnes qui dorment le moins sont celles qui tendent le plus à grossir. Nombre d'études ont souligné cette relation. Les deux dernières en date ont porté respectivement sur des adultes et des enfants. La première (1) a inclus plus de 68.000 femmes américaines suivies durant 16 ans. La comparaison entre les petites dormeuses (moins de 5 heures de sommeil par nuit) et les bonnes dormeuses (7 heures ou plus) montre que les premières avaient un risque majoré de 32% de prendre 15 kg en 16 ans. Cette relation n'était pas affectée par l'exercice physique ni par les apports alimentaires. L'autre étude (2) démontre que ce phénomène est également observé chez les enfants et les adolescents, mais aussi qu'un court temps de sommeil durant la petite enfance peut permettre de prédire la survenue d'une future obésité : peu de sommeil à l'âge de 2-3 ans annonce un surpoids à 7 ans.

Le temps de sommeil dans l'enfance conditionne le poids futur...

Le mécanisme par lequel le sommeil agit sur le poids n'est pas connu, mais les chercheurs semblent s'accorder sur une explication hormonale : certaines hormones sont davantage fabriquées lorsque l'on dort. Le manque de sommeil pourrait donc modifier le métabolisme et se traduire par une augmentation du poids, indépendamment des apports alimentaires et des dépenses énergétiques.

Conseils aux ados pour mieux dormir

  • Allez vous coucher à horaires réguliers. Toujours à la même heure en semaine et pas plus de 2 à 3 heures de grasse matinée le week-end.
  • Le lit ne sert qu'à dormir : pas de télé, pas de lecture, pas de musique, pas d'ordinateur, pas de jeux…
  • Aménagez-vous une chambre relaxante, calme, confortable, peu lumineuse, tant le soir que le matin au réveil.
  • Veillez à ce que la température de votre chambre soit modérée, ni trop chaude, ni trop froide : 19°C semble idéal.
  • Ne pratiquez pas d'activités stressantes avant de vous mettre au lit : pas de jeux électroniques, pas de texto sur le mobile, pas de discussion polémique, etc.
  • Pas de sport avant d'aller se coucher.
  • Evitez les repas trop copieux le soir.
  • Pas d'alcool, pas de nicotine, pas de drogue ni médicament…
  • Evitez les boissons riches en caféine (colas, café…) l'après-midi et le soir. (1) Am. J. Epidemiol., 164 : 947-95, 2006. (2) Arch. Dis. Child, 91 : 881-4, 2006.

Moins on dort, plus on mange

 


Selon les résultats de deux études publiées simultanément, le manque de sommeil stimule l'appétit et diminue la sensation de satiété. Ce phénomène pourrait tout simplement être lié à l'augmentation de l'obésité...

Aujourd'hui, nous dormons deux heures de moins qu'il y a une cinquantaine d'années. Or la restriction de sommeil peut se répercuter sur les hormones régulatrices de l'appétit. C'est ainsi qu'une équipe de chercheurs américains s'est intéressée à la ghréline et à la leptine. La ghréline est une hormone produite par l'estomac, qui stimule l'appétit. La leptine est une hormone produite par les adipocytes (les cellules graisseuses), qui inversement stimule la satiété.

Le taux de ces hormones, ainsi que les habitudes de sommeil de 1.000 volontaires âgés de 30 à 60 ans, ont été étudiés durant une période de cinq ans. Une augmentation de 15% de la ghréline et une diminution de 15,5% de la leptine sont observées chez les sujets dormant en moyenne cinq heures, par rapport à ceux qui font des nuits de huit heures. On constate également que l'indice de masse corporelle (IMC : le rapport du poids sur la taille au carré) est proportionnel à la diminution du temps de sommeil. Ainsi, les sujets dormant cinq heures par nuit ont un IMC qui augmente de 3,6%, comparativement aux volontaires dormant huit heures.

La seconde étude montre que ces modifications hormonales apparaissent très rapidement, dès deux nuits consécutives d'un sommeil d'une durée inférieure à quatre heures.

Selon ces données, la réduction du temps de sommeil qui caractérise l'évolution des sociétés industrialisées, pourrait jouer un rôle favorisant l'épidémie d'obésité. Alors, pour lutter contre la prise de poids, il conviendrait d'ajouter au régime et à l'exercice physique, des conseils portant sur la durée de sommeil !

On a tous en tête la caricature des sportifs se couchant tôt et des sédentaires veillant tardivement devant la télé…

Bien dormir, la clé pour ne pas grossir

 


Le sommeil est indispensable au bon fonctionnement de notre cerveau, mais aussi de tout notre organisme. Les données s'accumulent concernant le lien entre le manque de sommeil et l'obésité, mais aussi avec le diabète et les maladies cardiovasculaires. Un bon sommeil semble plus que jamais essentiel !

Diabète, maladie cardiovasculaire, hypertension, obésité ? Et si c'était lié à un mauvais sommeil, à un sommeil insuffisant ?

Les effets du manque de sommeil sont bien connus : somnolence durant la journée, diminution des performances scolaires ou professionnelles, altération de la qualité de vie, dépression, augmentation du risque d'accident, etc. Mais aujourd'hui, de nouvelles preuves s'accumulent, montrant que la dette de sommeil peut aussi se répercuter défavorablement sur le métabolisme et sur la fonction cardiovasculaire. Après analyse de toutes les études publiées sur ce sujet, une dizaine d'entre elles ressortent et apportent des données très convaincantes. Voici les principaux résultats en faveur du lien entre le sommeil et les maladies chroniques.

Temps de sommeil et obésité

La réduction du temps de sommeil est proportionnellement associée à l'obésité chez l'adulte. Chez l'enfant, cette relation est même observée pour de très faibles réductions du temps de sommeil. D'où l'hypothèse selon laquelle la diminution du temps de sommeil pour des raisons "sociétales" interviendrait dans l'épidémie d'obésité que l'on observe actuellement. Sommeil et diabète La diminution du sommeil est également liée au diabète : le risque de développer un diabète est accru chez les hommes qui dorment moins de 5 heures par nuit. Selon une autre étude, le risque de diabète est multiplié par deux en dessous de 4-5 heures de sommeil.

Hypertension chez ceux qui manquent de sommeil

Il existe davantage de personnes hypertendues parmi celles qui dorment moins de 6 heures, par rapport à celles qui font des nuits de 6-7 heures. Et ces dernières sont, elles aussi, davantage hypertendues par rapport aux sujets qui dorment 7 à 8 heures. Entre moins de 6 heures et 8 heures de sommeil, le risque de développer une hypertension est proportionnel au temps de sommeil.

Comment expliquer cette association entre sommeil et maladie chronique ?

Le mécanisme est encore loin d'être identifié. Mais de nombreuses variations ont été observées lorsque la durée de sommeil diminue : baisse du taux de leptine (hormone anorexigène), hausse du taux de ghréline (hormone qui stimule l'appétit), perturbation de la fréquence cardiaque, augmentation de la sécrétion de cortisol, d'insuline, diminution de la pression artérielle nocturne, activation d'un système pro-inflammatoire… En conclusion, il est impératif de se ménager un temps de sommeil suffisant. La sieste peut être un recours astucieux pour certaines personnes. Sans cela, nous nous exposons à des troubles de la santé, parfois graves.

Sommeil et alimentation : les 4 grandes règles des dîners anti-insomnie

 

 


Fatigue, somnolence, baisse de la concentration, troubles de la mémoire, si l'on dort mal, les conséquences ne manquent pas. L'instauration d'un rituel du coucher s'impose, mais il convient aussi de changer ses habitudes alimentaires, au moins en ce qui concerne le dîner. Voici les 4 grandes règles d'alimentation à respecter pour favoriser votre sommeil et endiguer les insomnies.

Bon dîner, bon sommeil

Quelques changements dans la façon de vous alimenter le soir peuvent contribuer à améliorer votre sommeil. Que les insomniaques testent avant de recourir à des somnifères…

Règle n°1 : Dîner riche en glucides et pauvre en protéines

Ces nutriments jouent un rôle dans la synthèse de certains neurotransmetteurs dans le cerveau et peuvent ainsi contribuer au sommeil ou inversement l'entraver. Privilégiez une alimentation riche en glucides à index glycémique bas, c'est-à-dire ceux qui sont absorbés et métabolisés lentement : pain aux céréales, pain complet, céréales entières (boulgour, riz brun, quinoa, sarrasin), les pâtes al dente, les légumineuses (haricots, pois, lentilles), les légumes, les fruits frais, etc. Inversement, limitez les glucides à index glycémique élevé : pain blanc, riz blanc, céréales raffinées ou sucrées, couscous, tapioca, pommes de terre, gnocchis, pâtisseries industrielles (croissants, gâteaux, beignets, biscuits…), chocolat au lait, sucre, miel, crèmes glacées… Diminuez les protéines : il est préférable de consommer les aliments riches en protéines, comme les viandes, volailles, poissons, fruits de mer et oeufs, le midi plutôt que le soir.

Règle n°2 : Dîner léger, non épicé et pas trop tardif

Si l'on mange trop et trop gras, épicé et tardivement, la digestion sera plus lente et s'accompagnera d'une augmentation de la température corporelle, deux facteurs qui retardent l'endormissement et sont souvent responsables d'insomnies. Ainsi, ne dînez pas trop tard, évitez les mets épicés, ne mangez pas trop copieux et limitez les graisses, particulièrement les acides gras saturés (charcuteries, viandes grasses, crème fraîche, beurre, fromages, fritures et panures, sauces, etc.) et les acides gras trans (margarine, beignets, pâtes à tarte, feuilletés, viennoiseries, biscuits, gâteaux industriels, etc.).

Règle n°3 : Privilégier les oméga-3

Les oméga-3 contribuent au bon fonctionnement du cerveau et sont avantageux pour trouver le sommeil. Privilégiez les sources d'oméga-3 : poissons gras (saumon, truite, maquereau, flétan, sardines…), huile de colza, huile de lin. Limitez en revanche les sources d'oméga-6, molécules qui entrent en compétition avec les oméga-3 : huile de tournesol, de maïs, mayonnaise, etc.

Règle n°4 : Pas de boisson alcoolisée ni caféinée

Contrairement à ce que l'on veut bien croire, l'alcool n'est pas bénéfique au sommeil. Certes, consommer de l'alcool favorise l'endormissement, mais déstructure ensuite le sommeil en provoquant des micro-réveils et favorise l'insomnie. Au final, le sommeil est de mauvaise qualité et non récupérateur. La caféine exerce des effets sur le cerveau jusqu'à 6 heures après sa consommation. Alors dès le milieu de l'après-midi évitez de boire du café et toute autre boisson contenant de la caféine : thé, chocolat, sodas… Pour renforcer l'efficacité de ces 4 règles d'alimentation anti-insomnie :
  • luttez contre le stress,
  • ne pratiquez que des activités calmes avant de vous mettre au lit,
  • couchez-vous toujours à la même heure,
  • exercez une activité sportive régulière mais pas en soirée.